Sortie directement sur Netflix dans la plupart des territoires du monde, Hidden Strike, (aka Project X-Traction) est le film le plus visionné sur la plateforme dans plus de 54 pays depuis sa sortie le 28 juillet dernier. Pourtant, le blockbuster signé Scott Waugh (Act of Valor, Need for Speed) n’était pas du tout promis à un tel succès. Tourné il y a cinq ans, la production a subi plusieurs gros déboires allant des intempéries sur le tournage à la faillite économique de la société de production.
En tant que fans de la première heure de Jackie Chan, le scénariste Arash Amel à qui l’on doit notamment Grace de Monaco et A Private War a eu l’amabilité de revenir pour nous sur la genèse du projet et les difficultés rencontré lors de l’écriture. L’occasion d’en apprendre beaucoup sur ce qui restera comme un blockbuster d’action maudit mais non moins sympathique.
On vous conseille de voir le film avant de lire l’entretien.
Comment le scénariste de Grace de Monaco en est-il arrivé à écrire un film d’action pour Jackie Chan ? Quelle est la genèse du projet ? Comment Jackie Chan vous a-t-il repéré ?
Arash Amel : A l’époque, en 2016-2017, j’écrivais A Private War, quand j’ai été approché par Jackie par l’intermédiaire de nos agents communs pour discuter d’un film. Initialement intitulé « Ex-Bagdad », il devait être basé sur l’évacuation réelle en 2014 d’une raffinerie de pétrole chinoise en Irak par les forces spéciales chinoises. Jackie voulait l’utiliser comme base pour un film d’action actuel avec Stallone, dans un film qui serait une collaboration entre des cinéastes chinois et américains. Mon expérience avec le sujet, ma familiarité avec Jackie et l’écriture d’action sont ce qui les a amenés à moi. J’avais vendu un script d’action spécifique appelé Soldiers of the Sun à Universal avec Vin Diesel quelques années plus tôt). De toute évidence, le film a beaucoup changé depuis mes premières ébauches de travail avec Jackie et Sly, puis John Cena entrant dans le cadre. Le plus grand changement est survenu avant le tournage, lorsque nous avons été informés que l’administration générale chinoise n’accepterait rien qui mentionne des pays spécifiques du Moyen-Orient ou la politique historique actuelle ou récente. En conséquence, j’ai dû trouver l’idée de placer l’action dans un avenir proche pendant une guerre du pétrole dans un Moyen-Orient généralement sans nom divisé en « zones », afin d’échapper à la censure, et c’est là que les éléments d’un film d’anticipation « post-apocalyptique » sont apparus.
Est-ce que vous appréciiez les films de Jackie Chan avant de le rencontrer ?
J’ai toujours aimé Jackie, je suis fan de Jackie Chan depuis mon enfance, c’est pourquoi j’ai dit oui. Le Marin des Mers de Chine et Mister Dynamite sont deux de mes films préférés de tous les temps. Parmi les films que j’ai toujours aimés, il y a les productions Raymond Chow, avec Sammo Hung et la Golden Harvest des années 80 – Soif de Justice, Police Story 1 et 2, Twinkle Twinkle Lucky Stars, etc. Mon frère et moi rejouions toutes les scènes quand j’avais 10 ans ! Donc, avoir l’opportunité de travailler avec Jackie était un rêve d’enfance devenu réalité. Fait amusant : le personnage de Jackie dans Hidden Strike s’appelle « Dragon Luo » en clin d’œil à « Dragon Ma » du Marin des Mers de Chine. C’est aussi pourquoi après avoir abandonné le titre « Ex-Baghdad » lorsque John Cena est arrivé à bord, notre titre de travail était « Project X » comme référence à ce film (NDR : Project A est le titre original du Marin des Mers de Chine) – et une partie de l’humour de la seconde moitié du film s’inspire également du ton de ce film.
Jackie Chan est connu pour avoir des exigences particulières concernant la création de ses films : « pas de sang, pas de sexe, pas de drogue »… Des choix qui peuvent empêcher la catharsis d’opérer sur un film d’action. Jackie Chan, vous a-t-il contraint pendant le développement ?
Pas du tout. Parce que je connais le travail de Jackie et que je suis fan, j’ai su écrire pour lui d’une manière à nous permettre d’avoir les composants classiques du film d’action, mais aussi de le garder amusant et familial. C’est en partie la raison, je crois, du succès du film.
Il a fallu cinq ans entre le tournage et la sortie du film sur Netflix. La production a subi de multiples revers allant du mauvais temps sur le plateau, aux problèmes économiques et à la pandémie de covid-19. Le film souffre clairement d’une réduction de budget, notamment en termes de VFX. De plus, la durée relativement courte du film par rapport aux productions actuelles qui dépassent largement les deux heures, atteste de coupures évidentes. Y a-t-il une grande différence avec le script original ?
Votre point de vue est perspicace et très précis. Le script original était très différent du film fini. Au départ, cela se passait de nos jours, bien sûr, et même lorsque nous l’avons réinitialisé dans un futur proche, il y avait beaucoup de travail sur les personnages dans le premier acte – en particulier autour de Chris Van Horne (John Cena) et de sa relation avec le méchant Owen Paddock (Pilou Asbaek). Nous établissons Chris et Owen comme des amis qui avaient une histoire, et Owen est présenté comme un bon gars qui essaie d’aider Chris à surmonter son passé et à aider le village, dans le contexte d’UniCorp, la grande entreprise contrôlant toute la région et par qui les deux hommes ont été trahis. Alors quand Chris apprend que Paddock est le méchant, c’est un rebondissement et une énième trahison, et on comprend pourquoi Owen a décidé de tout reprendre. Parmi les autres scènes qui ont été coupés, il y a une séquence d’ouverture originale où le frère de Chris, Henry, et son équipe volent le moteur à réaction utilisé pour la tempête de sable, d’une base militaire américaine dans le désert, une scène où l’on voit Chris nommé tous ses véhicules (Susie, Ethel et Barbara) et fait très attention à ne pas les conduire d’où la ligne de dialogue d’Owen vers la fin du film : « Est-elle encore prête ? ». Et quelques moments qui expliquaient pourquoi ils utilisent des bus et non des hélicoptères pour extraire les civils. La raison pour laquelle la véritable raffinerie de pétrole en Irak en 2014 a en fait été évacuée avec des bus et non des hélicoptères est le danger des tirs RPG. Un danger également en raison de la nécessité de faire plusieurs voyages dans un état vulnérable. Beaucoup de ces coupes se sont produites après mon implication lors de la validation du premier montage en 2019, et elles ont été faites principalement pour gagner du temps et pour arriver à la rencontre de Jackie et John le plus rapidement possible.
Le remplacement de Sylvester Stallone par John Cena vous a-t-il créé des difficultés ? John Cena apporte clairement un ton comique difficile à imaginer avec Sly Stallone. La relation entre Luo et Chris était-elle si comique lorsque Stallone était impliqué ?
Au départ oui, parce que le rôle de Chris Van Horne était écrit plus vieux, et plus cynique. Beaucoup des premières scènes du village auraient en fait beaucoup plus de sens si vous imaginez Sly – car elles étaient censées se pencher sur un personnage post-Rambo qui était brisé par son passé et avait tout laissé derrière lui. Lorsque Sly a abandonné, nous étions momentanément coincés parce qu’il n’y avait personne dans cette tranche d’âge qui pouvait faire ce que Sly fait de la façon dont il le fait et avoir la chimie avec Jackie. J’ai eu l’idée de vieillir le personnage de Chris et d’aller avec une star plus jeune pour maintenir la production en vie. Il m’a fallu quelques semaines pour le retravailler. Ensuite, nous avons eu beaucoup de chance lorsque John a accepté de participer à ce projet, et j’ai donc retravaillé le personnage pour qu’il corresponde au style de performance, d’histoire et d’humour de John. C’est à ce moment-là que la comédie a vraiment pris vie étant donné que John est naturellement comique comme Jackie. Avec Sly, bien qu’il y avait de l’humour dans leur interaction – lui et Jackie voulaient travailler ensemble depuis si longtemps, qu’il y avait une compétition naturelle puis une camaraderie de la part de leurs personnages – mais certainement cette version était beaucoup plus sombre, à l’image du personnage de Chris qui était plus sombre.
L’une des indéniables réussites du film est l’alchimie entre Jackie Chan / John Cena, inattendue mais tellement évidente au visionnage. Deux superstars qui s’expriment avec leur corps, d’où l’idée ingénieuse de fonder la dynamique antagoniste sur l’incapacité à comprendre la langue des signes militaire. Cette idée était-elle présente dès le début de l’écriture ?
Le film parlait toujours de malentendus culturels, et certains idées en langue des signes étaient là, mais quand John est intervenu, nous avons pu passer à un niveau supérieur quand il est devenu évident que John pouvait parler le mandarin. La langue est devenue une autre couche de malentendus. Une grande partie de la langue des signes émanent de Jackie et John improvisant sur la base du script. Etant donné qu’ils sont deux interprètes naturellement spontanés. C’était très amusant à regarder.
L’affiche Hidden Strike reprend les codes visuels de l’affiche Mad-Max Fury Road. La première heure du film suit un convoi sur « l’autoroute de la mort » de Bagdad en pleine tempête. Alors que l’univers du film, de son histoire aux costumes, est clairement basé sur des éléments dystopiques (rareté de l’eau, rareté du pétrole). Avez-vous eu l’idée dès le départ de vous inspirer de l’univers Mad-Max ?
Les éléments de l’histoire dystopique sont vraiment apparus après que le film a dû être réinitialisé dans un avenir proche tard dans la production. Ce n’était pas dans le script, et je ne savais pas que nous nous pencherions visuellement sur Fury Road. Mais le moteur à réaction créant une fausse tempête de sable était le pivot de l’histoire originale lors de ma première rencontre avec Jackie. Nous devions créer une fausse tempête de sable, et Jackie a eu l’idée d’un moteur à réaction pour la créer, et je me suis accroché à ce moteur à réaction comme un pivot auquel nous revenons avec le camion à moteur à réaction tout au long du film.
Mad-Max est très loin du cinéma de Jackie Chan. N’avait-il pas peur ? En avez-vous parlé avec lui ? Connaît-il la saga culte de George Miller ?
C’est à Jackie et Scott Waugh de répondre !
Aviez-vous d’autres influences en tête ?
Mes seules influences pour l’histoire et le scénario étaient les films passés de Jackie Chan, et c’est quelque chose sur quoi Scott s’est appuyé. Il y a beaucoup « d’easter egg » faisant référence aux films précédents de Jackie. J’espère que les fans les plus aguerris pourront les repérer. Il y a son nom, comme je l’ai mentionné, mais aussi des moments tels que John utilisant la perche dans l’attaque de la raffinerie qui est un clin d’œil à Mister Dynamite, où Jackie utilise la perche en feu pour combattre les moines. Le « je monte en haut, tu descends en bas » puis l’inversion ultérieure de cette ligne est bien sûr un clin d’œil à Rush Hour – et bien plus encore. Nous souhaitions faire un film de Jackie Chan en tant que fans, pour les fans.
Une scène au générique de fin indique clairement la possibilité d’une suite. Y a-t-il une chance que cela se produise ? Accepteriez-vous cette nouvelle mission ?
Il reste beaucoup d’histoires pour les futures aventures de Dragon Ma et Chris Van Horne. Si Netflix appelle après notre succès mondial et que Jackie est dedans, qui sait !
Un mot sur la grève qui sévit actuellement à Hollywood, notamment pour lutter contre les bas salaires et la menace de l’IA dans la création. Êtes-vous optimiste ?
J’espère que nous pourrons bientôt parvenir à un accord équitable où les demandes des scénaristes et des acteurs seront pleinement satisfaites et où nous pourrons tous nous remettre au travail. Je suis toujours optimiste sur le fait que le bon sens prévaudra et que les studios feront ce qui est juste.
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Propos recueillis par Thierry Lorenzi
Un grand merci à Arash Amel pour sa disponibilité et sa confiance.
Après Hidden Strike et le biopic sportif Rise sur Disney +, Arash Amel a co-signé le script du prochain film de Guy Ritchie, The Ministry of Ungentlemanly Warfare avec Henry Cavill, prévu pour l’année prochaine.
English version :
Released directly on Netflix in most territories around the world, Hidden Strike has been the most-watched film on the platform in more than 54 countries since its release on July 28. However, the blockbuster signed Scott Waugh (Act of Valor, Need for Speed) was not at all promised such success. Filmed five years ago, the production suffered several major setbacks ranging from bad weather on the set to the economic bankruptcy of the production company.
As early fans of Jackie Chan, screenwriter Arash Amel, to whom we owe Grace of Monaco and A Private War, was kind enough to come back to us on the genesis of the project and the difficulties encountered during writing. The opportunity to learn a lot about what will remain as a cursed but no less a nice action blockbuster.
– How did the Grace of Monaco screenwriter end up writing an action movie for Jackie Chan? What is the genesis of the project? How did Jackie Chan spot you?
Arash Amel: At the time, in 2016-2017, I was writing A PRIVATE WAR, when I was approached by Jackie through our mutual agents to discuss a movie. Originally titled Ex-Baghdad, it was to be based on the real-life 2014 evacuation of a Chinese oil refinery in Iraq by Chinese Special Forces. Jackie wanted to use this as the basis for a present-day action movie that brought him together with Stallone, in a movie that would be a collaboration between Chinese and U.S. filmmakers. My experience with the subject, familiarity with Jackie and action writing is what brought them to me (I had sold a spec action script called SOLDIERS OF THE SUN to Universal with Vin Diesel a couple of years earlier). Obviously the movie changed a lot from my early drafts working with Jackie and Sly, and subsequently John Cena entering the frame. The biggest change came prior to the shoot, when we were notified that the Chinese General Administration wouldn’t agree to anything mentioning specific middle eastern countries or current or recent history politics. As a result I had to come up with the idea of setting it in the near future during an oil war in a generally unnamed middle east split into « Areas », which did clear the censors, and that’s where the futuristic post-apocalyptic production design appeared.
– Did you appreciate Jackie Chan’s movies before meeting him ?
AA: I have always loved Jackie, I am a childhood Jackie Chan fan, which is why I said yes. PROJECT A and ARMOR OF GOD are two of my favorite all time movies. Some of the others I have always loved were his 80s era Raymond Chow, Sammo Hung and Golden Harvest movies — WHEELS ON MEALS, POLICE STORY 1 and 2, TWINKLE TWINKLE LUCKY STARS etc. My brother and I would reenact all the scenes when I was 10! So to get an opportunity to work with Jackie was a childhood dream come true. Fun fact: Jackie’s character in HIDDEN STRIKE is called « Dragon Luo » as a nod to « Dragon Ma » of PROJECT A. It’s also why after we dropped the title EX-BAGHDAD when John Cena came on-board, our working title for most of production was PROJECT X as a reference to that movie — and some of the humor in the second half of the movie also draws on the tone of PROJECT A.
– Jackie Chan is known to have specific requirements regarding the creation of his films: « no blood, no sex, no drugs »… Choices that can prevent catharsis from operating on an action film. Jackie Chan, did he constrain you during development ?
AA: Not at all. Because I know Jackie’s work and am a fan, I knew how to write for him in a way that allowed us to have the classic action film components, but also keep it fun and family-friendly. That’s part of the reason I believe for the success of the movie.
– It took five years between filming and the release of the film on Netflix. The production suffered multiple setbacks ranging from bad weather on set, to economic problems and the covid-19 pandemic. The film clearly suffers from a budget reduction, particularly in terms of VFX. Moreover, the relative short duration of the film compared to today’s productions which largely exceed two hours, attests to obvious cuts. Is there a big difference with the original script ?
AA: Your take on this is perceptive and very accurate. The original script was very different from the finished movie. Initially it was set in present day, of course, and even when we reset it to a near-future setting, there was a lot of character work in the first act — especially around CHRIS VAN HORNE (Cena) and his relationship with the villain OWEN PADDOCK (Pilou Asbaek). We establish Chris and Owen as friends who had history, and Owen is presented as a good guy who is trying to help Chris get over his past and help the village, against the backdrop of UniCorp, the big company controlling the entire region which both men have been betrayed by. So when Chris learns Paddock is the bad guy, it’s a twist and yet another betrayal, and we understand why Owen has decided to take it all back. Other elements that were cut was an original opening sequence where Chris’s brother HENRY and his crew steal the jet engine used for the sandstorm from a U.S. military base in the desert, a scene where we see Chris has named all his vehicles (Susie, Ethel and Barbara) and is very careful about not driving them (hence the line towards the end of the movie from Owen: « Is she ready yet? »)and a few beats that explained why they were using buses and not using helicopters to fly the trapped workers out (the danger of RPG fire, and requiring several trips in a vulnerable state — the reason why the real oil refinery in Iraq in 2014 was actually evacuated with buses and not helicopters). A lot of these cuts happened subsequent to my involvement in originally locking picture in 2019, and was done mostly for time and to get to the meeting of Jackie and John as quickly as possible.
– Did the replacement of Sylvester Stallone by John Cena create any difficulties for you? John Cena clearly brings a comedic tone that is hard to imagine with Sly Stallone. Was the relationship between Luo and Chris so comical when Stallone was involved ?
AA: Initially yes, because the role of Chris Van Horne was written older, and more cynical. A lot of the early scenes in the village would actually make a lot more sense if you imagine Sly in them — because it was meant to be leaning into a post-Rambo character who was broken by his past and had left it all behind. When Sly dropped out, we were momentarily stuck because there was nobody in that age range who could do what Sly does in the way he does it and have the chemistry with Jackie. I had the idea of aging Chris’ character down and going with a younger star to keep the production alive. It took me a few weeks to rework it. Then we were very lucky when John agreed to come onboard from that draft, and so I reworked the character again to match John’s style of performance, history and humor. That’s when the comedy really came alive given John is naturally comedic like Jackie is. With Sly though we did have humor in their interaction — he and Jackie had been wanting to work together for so long, that there was a natural competition then camaraderie from their characters — but certainly that draft was much darker, as Chris’s character was darker.
– One of the undeniable successes of the film is the alchemy between Jackie Chan / John Cena, unexpected but so obvious on viewing. Two superstars who express themselves with their bodies, hence the ingenious idea of basing the antagonistic dynamic on the inability to understand military sign language. Was this idea present from the beginning of the writing ?
AA: The movie was always about cultural misunderstandings, and some of the sign language stuff was there, but when John stepped in, we were able to take it to another level when it became apparent John can speak Mandarin. The language became yet another layer of misunderstandings. A lot of the sign-language stuff ultimately became Jackie and John improvising and ad-libbing based on the guide-line in the script, given they are two naturally spontaneous performers. It was a lot of fun to watch.
– The Hidden Strike poster uses the visual codes of the Mad-Max Fury Road poster. The first hour of the film follows a convoy on Baghdad’s « highway of death » in the midst of a storm. While the universe of the film, from its story to the costumes, is clearly based on dystopian elements (scarcity of water, scarcity of oil). Did you have the idea from the start of drawing inspiration from the Mad-Max universe ?
AA: The dystopian story elements really appeared after the movie had to be reset in the near future late into production. It wasn’t in the script, and I wasn’t aware that we would be leaning into FURY ROAD visually. But the jet-engine creating a fake sandstorm was the hook of the original story from my first meeting with Jackie. We needed to create a fake sandstorm, and Jackie had the idea of a jet-engine creating it, and I latched on to the jet-engine as a hook that we return to with the jet-engine truck throughout the movie.
– Mad-Max is very far from the cinema of Jackie Chan. Wasn’t he scared? Have you talked to him about it? Does he know the cult saga of George Miller ?
AA: That’s one for Jackie and Scott Waugh to answer!
– Did you have other influences in mind ?
AA: My only influences for the story and script were past Jackie Chan movies, and that was something Scott built on. There are a lot of easter eggs referencing past Jackie movies, which I’m hoping eagle-eyed fans can spot. There’s his name, as I mentioned, but also moments such as John using the pole in the refinery attack is a nod to the ARMOR OF GOD, where Jackie uses the pole on fire to fight the monks. The « I go high, you go low » and then subsequent reversal of that line is of course a nod to RUSH HOUR — and plenty more. If anything, we wanted to make a Jackie Chan movie as fans, for the fans.
– A scene during the end credits clearly indicates the possibility of a sequel. Is there any chance this could happen? Would you accept this new mission ?
AA: There is plenty of story left for the further adventures of Dragon Ma and Chris Van Horne. If Netflix calls after our global success and Jackie is into it, who knows!
– A word on the strike that is currently raging in Hollywood, in particular to fight against low pay and the threat of AI in creation. Are you optimistic ?
AA: I hope we can reach a fair conclusion soon where the writers and actors demands are fully met and we can all get back to work. I’m always optimistic that common sense will prevail and the studios will do what is fair and right.
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By Thierry Lorenzi
Thanks to Arash Amel for his availability and trust.
After Hidden Strike and the sports biopic Rise on Disney+, Arash Amel has co-signed the script for Guy Ritchie’s next film, The Ministry of Ungentlemanly Warfare with Henry Cavill, slated for release next year.
5 Comments
Newkolby
Très bel interview, on apprend très souvent des choses. Le film a donc bien été charcuté comme savent bien le faire les américains
dragonheart
Le saboteur en chef, c’est plutôt le PCC qui a obligé Amel à modifier radicalement son script. Puis l’arrivée de John Cena a adouci le ton de l’intrigue. Il n’y avait personne dans la tranche d’âge de Stallone ? Vraiment ? Et Schwarzy ? Et Mel Gibson ? Quant au reste des coupes, c’est pour accélérer la rencontre Chan/Cena qui, il est vrai, n’intervient pas avant 40 minutes, alors que c’est censé être l’attraction principale. S’ils voulaient plus de scènes d’exposition, il fallait faire un film de 2h-2h15. Bref, tout ça est un peu brinquebalant, comme la plupart des prod internationales-asiatiques de Jackie dans le fond. Vanguard n’a eu aucun problème, et pourtant c’est tout aussi laid et encore plus nul. S’il y a une suite à Hidden Strike, ce serait bien que Netflix la produise pour bénéficier de plus de liberté et de professionnalisme.
Tirry
Merci Newkolby pour le compliment.
Pour le coup les américains n’y sont pour rien. Et mon avis est plus proche de celui de Dragonheart. Les difficultés sur ce film, ca a d’abord été la censure chinoise qui n’a pas permis un film contemporain de part son sujet (la critique de la présence de raffineries pétrolières étrangères) et la présence d’un américain comme héros. Ca les dérange moins quand il s’agit d’Operation Red Sea car la Chine est seule nation héroïque.
Ensuite, clairement, le film souffre de l’inexpérience des producteurs dans ce type de grosse production, elle a d’ailleurs fait faillite (société racheté depuis) et la structure JC Sparkle Roll n’existe plus.
Par contre là où tu te trompes Dragonheart et tu fais souvent ce genre d’erreur. C’est que tu crois que tout le monde veut tourner aux cotés de Jackie. Comme Liam Neeson qui dit clairement avoir refusé une proposition d’un film avec Jackie Chan, il est tout à fait possible que Gibson et Schwarzy puissent refuser également. Scott Waugh en tant que réalisateur a également son mot à dire… c’est pas aussi facile.
Puis Ex-Baghdad était à la base un film construit également pour Stallone. Comme le souligne le scénariste, Stallone a son propre style. On le remplace pas facilement. Son rôle était construit un peu à la manière de celui de John Rambo (Rambo 4). Ce qui faisait sens. Donc il a fallu réécrire dans la frustration (j’imagine la deception de Jackie).
Bref critique en ligne demain ^^
Newkolby
A qui donc appartient le film? Aux américains ou aux chinois ? Vue les tracasseries ? Et finalement le sortir en vod, ils auront dû simplement laisser le montage initial vue qu’il n’y a plus eu de sortie ciné en Chine comme au USA. Sinon dans le fond avec l’explication du scénariste saurait été un meilleur film
Tirry
Le film est une initiative 100% chinoise. C’est Jackie Chan via Sparkle qui a commandé un script en phase de developpement. Ensuite, c’est la société chinoise Talent International Media (Skiptrace) depuis racheté qui s’est occupé de la production. Par rapport à la durée du film, Arash ne l’a pas mentionné parce que comme il le mentionne sa participation s’arrête au premier montage en 2019.
La réalité c’est qu’ils ont du très certainement couper pour des raisons avant tout économiques. Moins de plans, durée réduit du film est égale à une post production plus rapide et également moins de plans à truquer.
Le budget ayant été considérablement réduit en raison de la faillite économique des sociétés de prod, ils n’avaient pas le choix.