Comme annoncé sur nos pages Facebook et X, Jackie Chan est bien arrivé au Japon pour la promotion de Ride On en présence de Jackie Chan, du réalisateur Larry Yang et du sosie et imitateur japonais de Jackie. Pour l’occasion, la superstar a abandonné ses cheveux gris, signe que le tournage du nouveau Karate Kid est définitivement terminé.
Mais ce qui nous intéresse ici, c’est l’information que Jackie Chan a lâchée durant l’événement.
« L’œuvre que je viens de terminer est Karate Kid. Le tournage vient tout juste de se terminer et je prépare actuellement un autre film avec Larry Yang que nous tournerons en octobre prochain à Macao.»
Vous me connaissez. J’en reste jamais à une déclaration.
Le prochain film réalisé par Larry Yang est en effet un polar dont l’action se passe à Macao. Pour le moment, le projet n’a pas de titre international et est connu sous le titre chinois « 极盗跟踪 » que l’on peut traduire en anglais par « Extreme Thief Stalking ».
Le projet est une coproduction entre la Chine continentale et Hong-Kong, porté par Hairun Pictures, les producteurs de Ride On. Dans le genre polar, ils ont notamment produit les Johnnie To, Drug War (2012) et Three (2016) et le très revival polar HK Trivisa avec Richie Ren, Gordon Lam et Jordan Chan en 2016.
Le résumé du film est décrit actuellement comme ceci :
Des braqueurs rusés ont lancé un défi multiforme à la police judiciaire de Macao. En difficulté, le bureau de la police judiciaire fait à nouveau appel à l’ex-enquêteur Huang Dezhong, qui avait pris sa retraite depuis de nombreuses années. Celui-ci va faire équipe avec le Département des enquêtes criminelles. Entre techniques de traque traditionnelles et haute technologie, la police et les braqueurs vont se lancer dans un jeu du chat et de la souris.
Pitch classique, on devine bien ici le rôle que tiendra Jackie Chan. Celui évidemment du policier à la retraite. On devine également qu’il fera équipe avec des comédiens plus jeunes. Si cela n’inspire guère, on rappelle ici qu’on n’est pas sur un Stanley Tong. Le cinéaste Larry Yang plus rigoureux, notamment sur le plan scénaristique, a de quoi rassurer.
À 70 ans, Jackie Chan semble dorénavant assumer son âge avec des rôles adaptés. Évidemment, il reste à savoir la teneur de son rôle. S’agit-il d’une retraite anticipée ? Pourquoi s’est-il décidé à retourner sur le terrain. Tout cela, le film de Larry Yang devrait naturellement y répondre.
Larry Yang a par ailleurs signé le scénario du prochain Yuen Woo-Ping avec Wu Jing. Un film de sabre adapté du manhua (manga chinois) ultra violent Blades of The Guardians dont vous trouverez toutes les infos sur le nouveau site d’actualité du cinéma chinois Celestial Empire.
8 Comments
dragonheart
Toujours aussi boulimique notre Jackie. Le pitch est classique, mais plus en adéquation avec ce qu’on veut voir. Toutefois on ne peut pas dire que Ride On soit une réussite tellement éclatante qu’elle justifie le retour de Larry Yang. En comparaison, Little Big Soldier de Ding Sheng était plus convaincant.
Tirry
Little Big Soldier et Ride On, n’ont pas les mêmes intentions. Néanmoins, Larry Yang semble être plus versatile et vouloir explorer d’autres genres : la comédie romantique Sorry, I Love You, le drame Mountain Cry, le film de sport avec My Other Home, la comédie animalière Adoring et Ride On. Personnellement, j’ai du mal à apprécier ce genre de cinéaste, car généralement, ce type de cinéaste manque de personnalité. Mais je reconnais qu’il y en a qui réussissent très bien ce genre d’exercice, comme Ron Howard (gros fan de Rush). Certes, étant un jeune cinéaste, Larry Yang n’a pas la carrière de ce dernier, mais il pourrait être de cette trempe. C’est pour ça que je suis confiant, parce qu’il est un cinéaste sérieux et cinéphile. L’avenir nous le dira.
Hadrien
J’aimerais vraiment que Jackie Chan cesse de tourner pour Stanley Tong qui lui a plombé la dernière décennie avec des films de très mauvaise qualité. Utiliser Jackie Chan uniquement dans le besoin de faire émerger les jeunes artistes me paraît être un mauvais choix. Je me réjouis donc de cette nouvelle en espérant que le projet soit solide.
Tirry
J’ai confiance en Larry Yang. C’est un cinéphile et un cinéaste rigoureux.
Hadrien
J’ai oublié de demander : comment Jackie Chan arrive-t-il encore à tourner à Hong-Kong et Macao ? Je demande car je sais que la population hongkongaise est assez critique le concernant en raison de ses positions politiques et de sa proximité avec Pékin. Est-ce qu’il jouit encore d’une aura à HK qui lui permet de tourner « sereinement » ?
Tirry
Jackie Chan a perdu son aura à Hong-Kong, c’est indéniable. Ces films ne sortent plus bas. Mais il faut savoir que la plupart des productions de Chine continentale ne sortent pas (contrairement aux films HK). Et quand elles sortent, c’est dans des combinaisons de salles très limitées, comme l’atteste le blockbuster Creation of The Gods : Kingdom of Storm.
Produit par la société de production HK, Emperor Motion Pictures, New Police Story 2 sera par ailleurs un bon test.
Pour autant, Jackie Chan n’est pas en danger à Hong-Kong et il lui arrive souvent de revenir. Ce dimanche, il a d’ailleurs été aperçu à HK en train de conduire sa voiture. HK est sa maison.
Concernant sa proximité à Pékin. C’est faux. Cela vient du fait qu’il était consultant cinéma durant les Conférences Consultatives Politiques du Peuple Chinois qui se déroule chaque année. Il ne l’est plus depuis plusieurs années maintenant. Avant lui, Stephen Chow l’était aussi. Et depuis l’année dernière, Donnie Yen est consultant des CCPPC.
Hadrien
Merci pour ces précisions ! Quand je parlais de « proximité avec Pékin » c’est surtout ses sorties assez polémiques concernant les manifestations hongkongaises. Il est quand même pro gouvernement chinois et plusieurs interviews le prouvent. D’où la perte de son intérêt auprès des hongkongais aussi.
Tirry
On a déjà eu plusieurs fois ce débat.
Jackie Chan n’est pas pro Pékin, quoiqu’il soit en effet difficile de dissocier la Chine de son système gouvernemental.
Jackie Chan est surtout un nationaliste chinois (comme le prouve TOUTE sa filmographie). C’est le cas également de Tsui Hark, Stephen Chow, Donnie Yen et même Andy Lau qui ont tous eu plus ou moins le même genre de sortie.
Mais c’est plus simple (et efficace) de s’en prendre à un symbole international.
Après, il y a une constance. En Chine, on ne critique pas le système et encore moins le président. Les vedettes sont donc soumises à cette règle si elles veulent s’épanouir dans leur activité. Ce qui explique en effet le régime autoritaire de pékin.